Comment se fait-il qu'une simple pyramide de carton aiguise une lame de rasoir usagée ou parvienne à momifier un morceau de viande placé à l'intérieur ?
Pourquoi certains volumes émettent-ils une énergie d'origine inconnue et cependant mesurable ?
C'est toute l'énigme des « ondes de forme » et des curieux phénomènes dont elles paraissent responsables qui se pose là. Un mystère que la science voudrait bien expliquer et dont certaines civilisations de la haute Antiquité avaient peut-être percé le secret...
Le système de Karel Drbal breveté en 1959
Dans le dossier n° 91304, au Bureau des inventions de Prague, il y a la description d'un appareil bien insolite qui est prosaïquement décrit sur la page de garde comme « ustensile à usage d'aiguisoir de lames de rasoir ».
Le système a été déposé en 1959 par un ingénieur du nom de Karel Drbal, bien connu en Tchécoslovaquie parce qu'il y fut, entre autres, responsable de la création du réseau national de télévision.
L'aiguisoir est décrit comme une pyramide de carton ou de plastique qui mesure 23,40 cm de côté sur 15,10 de hauteur.
Elle comporte une base carrée, amovible, sur laquelle on la pose comme une cloche. Sur cette base sont dessinées les médianes, et à leur intersection se trouve un petit parallélépipède de la taille d'une boîte d'allumettes. Il est spécifié que les dimensions de ce dernier n'ont pas une importance capitale mais qu'elles ne doivent toutefois pas excéder 6,50 cm de hauteur. L'idéal est 5 cm, ce qui correspond au tiers de la pyramide.
Pour utiliser le système, il faut une boussole, car on oriente la pyramide de façon que l'une des médianes se trouve très exactement sur un axe nord-sud. Il est aussi indispensable de procéder à distance de tout appareil électrique ou électromagnétique.
Une pyramide peut, par le simple effet de sa forme, redonner à une lame de rasoir tout son tranchant. Ce phénomène – bien réel – demeure inexpliqué par les scientifiques modernes
Des cadavres de chats, d’insectes parfaitement conservés
La lame de rasoir émoussée est posée sur le socle de 5 cm, les tranchants tournés face à l'est et à l'ouest.
On place la pyramide sur sa base au-dessus de la lame et on attend six jours. La lame est affûtée. Drbal prend soin de préciser que, par la suite, « il suffit de la remettre dans la même position sous la pyramide pour qu'elle retrouve son fil du jour au lendemain ! » Ce qui est incroyable, c'est que ça fonctionne. Sans que l'on puisse expliquer pourquoi ni comment !
« Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse, déclare l'ingénieur tchèque mais il semble que toute évolution chimique, physique, biologique de la matière se produisant dans un espace donné varie en fonction de la forme de cet espace.
Pourquoi ? On l'ignore tout à fait. Mais force est de constater qu'en utilisant des formes appropriées, la pyramide, en l'occurrence, on accélère ou on ralentit le processus... »

Les pyramides de Guizèh ; près du Caire, en Égypte. Un symbole remarquable de la science des pharaons en même temps qu’une forme idéale pour la conservation et la régénération
Pourquoi la pyramide ?
Et plus particulièrement, dans le cas de l'« aiguisoir » de Prague, à l'échelle de celle du pharaon khéops, en Égypte ?
Modestement, Drbal, dans ses Mémoires, avoue ne pas être tout à fait à l'origine de la découverte.
Au début des années cinquante, raconte-t-il, un touriste français (mais oui !), M. Bovis, visite la pyramide égyptienne. Dans la chambre mortuaire, un fait l'intrigue. L'humidité y est grande, et pourtant des cadavres de chats, d'insectes et de rongeurs, sans doute morts après avoir pénétré et s'être perdus dans les galeries, n'ont pas pourri. Ils se sont littéralement momifiés.
Bovis se demande alors si l'architecture même du tombeau ne serait pas pour quelque chose dans le phénomène. Il se dit que les prêtres égyptiens possédaient sans doute des connaissances que nous ne pouvons pas soupçonner sur les propriétés de certaines matières, de certaines formes ou de certaines lignes de force capables de modifier un processus naturel comme celui de la décomposition des matières organiques...
L'abbé Moreux, qu'il a lu, l'a déjà pressenti dans son livre sur La Mystérieuse Science des pharaons... Le corps était embaumé avec un raffinement extrême. Mais la structure même de la pyramide n'était-elle pas une précaution supplémentaire ?...
Bovis relève soigneusement les rapports entre toutes les dimensions du monument, son orientation, etc. Revenu chez lui, il construit une pyramide à l'échelle de celle de Chéops et l'oriente semblablement.
Toutes les pyramides du plateau de Guizèh, a-t-il noté, ont une médiane de base qui coïncide, à cinq secondes près, avec la ligne nord-sud. La précision est prodigieuse, et, sans doute, non dépourvue de raison.
Sous sa maquette, Bovis momifie un cadavre de chat et déshydrate un certain nombre de matières végétales et animales. Il en conclut que la forme de la pyramide et son orientation génèrent une énergie inconnue responsable de l'étrange phénomène.
En fait, pas plus que Drbal, Bovis ne peut être considéré comme le premier à avoir émis cette hypothèse. L'un et l'autre ont eu connaissance.de travaux bien antérieurs.