http://youtu.be/cdBKtczPISM
Le spectre Libyen se deplacerait vers la Syrie .
Gilets pare-balles, casques en Kevelar et fusil d’assaut à la main, 13 hommes fendent une foule enthousiaste qui les accueille à grand renfort de tapes sur l’épaule, début septembre, dans le quartier de Boustan al-Diwan, à Homs. La caméra s’attarde sur la tenue de camouflage, les épaulettes vertes sur fond rouge barrées de l’inscription Al quwat al khassa (« Forces spéciales »). Pour les activistes de la ville, la « prise » ce jour-là est de taille. Ce sont des déserteurs de l‘armée syrienne.
Ces hommes ont été en première ligne autour de d’Ar-Rastan du 27 septembre au 5 octobre. La ville, située à 20 km au nord de Homs, la grande cité du centre de la Syrie, a été la cible d’une offensive majeure des forces gouvernementales après la défection de deux bataillons de l’armée. Près de 250 transports de troupes, appuyés par des hélicoptères, ont participé à l’assaut et aux opérations de ratissage. Face à eux, un millier de déserteurs et de villageois armés, selon des témoins. Damas a repris le contrôle de la cité après de violents combats et la détention de 3 000 personnes dans des écoles et des entrepôts après ces affrontements parmi les plus graves qu’ai connus le pays depuis le début du soulèvement.
Si le passage à une résistance armée par une minorité d‘opposants n’est pas un phénomène nouveau, près de 800 membres des forces l’ordre ont été tués depuis le printemps, selon les ONG, l’émergence d’une opposition armée organisée issue des rangs des forces terrestres est relativement récente.