PARIS (Reuters) - Les masses d'air contaminées lors de l'accident nucléaire survenu au Japon à la centrale de Fukushima arrivent mercredi en France métropolitaine, a priori sans aucun risque pour la population française.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l'organisation indépendante Criirad assurent toutes deux que la distance entre la France et le Japon via les océans Pacifique et Atlantique, soit environ 15.000 km, rendent le risque négligeable.
Il ne pourra sans doute même pas être mesuré par les détecteurs tant les quantités d'éléments toxiques seront faibles et aucune précaution particulière n'est donc requise.
"Il n'y a aucune précaution à prendre, même pour les personnes souffrant de la thyroïde, a dit Michel Bourguignon, Commissaire à l'ASN, lors d'une conférence de presse.
La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) a promis de réaliser des analyses détaillées pour fournir des données précises.
L'organisation fondée après l'accident de Tchernobyl, en 1986, où la France avait nié à tort le risque du nuage contaminé, reste toutefois prudente.
"Le passage des masses d'air contaminées sur la France ne doit pas générer trop d'inquiétude. Cependant, compte tenu du manque crucial de données, la Criirad est contrainte de laisser certaines affirmations au conditionnel. Ceci devrait pouvoir être corrigé très rapidement", écrit-elle.
L'ASN se montre en revanche catégorique.
"Les masses d'air très faiblement contaminées, avec des niveaux de l'ordre de 1.000 à 10.000 fois inférieurs à ceux relevés suite à l'accident de Tchernobyl, devraient atteindre mercredi la France métropolitaine sans aucune conséquence sur la santé des personnes", écrit l'Autorité de sûreté nucléaire.