Vendredi 17 décembre, un jeune d’une vingtaine d’années a tenté de s’immoler en plein jour devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie. Ce geste désespéré a provoqué un mouvement de révolte dans la ville qui est devenu le théâtre de confrontations violentes entre habitants et forces de l’ordre.
Depuis trois jours, les internautes tunisiens commentent les images des violents affrontements qui ont éclaté vendredi dans la ville de Sidi Bouzid, à 265 km au sud-ouest de Tunis. Des images d’émeutes contre les forces de l’ordre et de voitures brûlées qu’il est rare de voir dans un pays verrouillé par les autorités. Les sources officielles
nient totalement l'existence de cet événement, qui est par ailleurs absent des titres de la presse nationale. Les Tunisiens le suivent donc par Twitter à travers le fil
#sidibouzid. Les internautes dénoncent un "black-out total" des médias avec ironie : "Il n’y a pas d’émeutes à Sidi Bouzid, des Américains tournent un film d’action". Les affrontements avec les forces de l’ordre et les arrestations sont par ailleurs relayés sur
Facebook ainsi que sur les
blogs d’activistes.