
Qu’est-ce que la Radionique? | Béatrice
Forme de médecine énergétique créée par le Dr Albert Abrams (1863-1924)
Abrams se disait capable de déceler les énergies ou vibrations caractéristiques (les radiations) émises par les tissus sains ou malades de toute créature vivante. Il a inventé des appareils censés mesurer cette énergie (ou ces vibrations, ou radiations), et créé un système d’évaluation de ces vibrations en tant que signe de santé ou symptôme de maladie. Voici une description de la façon dont fonctionnait une de ses inventions:
Tandis qu’il donnait de petits coups sur la partie supérieure de l’abdomen d’un homme en bonne santé étendu devant lui, il a demandé à un étudiant de suivre attentivement les changements dans les sons produits.
Il a ensuite demandé à un médecin d’approcher un échantillon de cellules cancéreuses du front du sujet, et de lui toucher le front avec l’échantillon à intervalles de quelques secondes.
Quand l’échantillon touchait le front de l’homme, le son rendu par son abdomen passait de plein à sourd.
Il en a conclu que les vibrations des cellules malades de l’échantillon avaient été absorbées par le corps du sujet, et qu’elles avaient un effet sur les cellules humaines.
Abrams a exposé sa théorie dans New Concepts in Diagnosis and Treatment (1922).* Il a également écrit Human Energy (1919), ouvrage dans lequel il prétend montrer comment toute chose dégage de l’énergie. Il avait même, disait-il, inventé un appareil capable de transmettre des vibrations saines à des tissus ou organes malades, leur redonnant ainsi la santé. Son premier appareil a été le Dynamiseur:
… un petit tube creux en carton d’environ 15 cm de diamètre [contenant] deux électrodes branchées à un fil de mise à la terre. La partie supérieure de l’appareil est un condensateur ordinaire fait de deux disques d’aluminium, un bout de carton intercalaire, et un dessus en bakélite. Un fil d’aluminium va du sommet du Dynamiseur à un amplificateur, construit selon les principes du Magnavox employé pour les récepteurs radio. De l’amplificateur, le fil passe par deux rhéostats – les Réflexophones, tous deux munis de cadrans et d’indicateurs. L’un des rhéostats sert à mesurer le taux, et l’autre, la potentialité de la vibration électronique du spécimen sanguin inséré dans le Dynamiseur. À partir des rhéostats, l’énergie suit un fil jusqu’à une électrode fixée au front d’un témoin, aussi appelé sujet. Il ne s’agit pas du malade même, quoiqu’on puisse parfois employer le patient à ce titre. Le témoin peut être n’importe qui, homme ou femme, pourvu qu’il soit de la meilleure santé possible. Son système nerveux complète le circuit. En d’autres termes, le témoin se trouve à faire partie de l’appareil, tout en jouant le rôle d’une composante essentielle.
En notant les réactions du système nerveux du témoin tandis que les rhéostats oscillent d’un chiffre à l’autre, le médecin peut déceler les vibrations correspondant à la maladie présente dans le spécimen sanguin. (
Hudgings, 1923)
En théorie, du moins. Placez une goutte de sang dans l’oscilloclaste, expliquait-on, et vous serez en mesure de voir quel mal frappe le patient en comparant l’énergie provenant de l’échantillon sanguin au sang d’une personne en santé.
On a fini par surnommer «boîte noire» l’oscilloclaste, (Williams 2000 p. 2). Le traitement d’Abrams était simple: il s’agissait d’envoyer de l’énergie saine aux zones atteintes afin de contrer l’énergie négative. Il a baptisé cette façon de faire «électronique» ou «thérapie radio», et son système, ERA (Electronic Reactions of Abrams). Au début des années 1920, le président de la Watchtower Society [les Témoins de Jéhovah, Ndt] s’est pris d’enthousiasme pour le ERA et en a préconisé l’utilisation par les Témoins de Jéhovah au cours des 20 années suivantes.* L’un des membres de la secte a même inventé sa propre version de la boîte noire, le Electronic Radio Biola. Un autre témoin de Jéhovah, cependant, considérait l’utilisation d’appareils semblables comme du «démonisme».